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Témoignages d’élèves, pilotes de delta en devenir

Délonie


Délonie a fait un stage initiation à l’été 2024, pour devenir pilote de deltaplane. Nous lui avons demandé ce qui l’avait amené au delta, à voler en général et en deltaplane en particulier, ce que cette discipline représente pour elle et comment elle se sent, en tant que femme, dans cet univers qui l’accueille.

Eleve-pilote-femme-deltaplane
Délonie, future pilote de deltaplane, sous son aile de pente école

« J’ai voulu apprendre le deltaplane pour assouvir le rêve de voler comme un oiseau.
C’est en lisant une BD de Yono Tsuno que j’ai découvert le delta ! De plus j’ai un but, qui est de faire le tour d’Europe avec mon cousin qui vole en parapente. J’avais mis de coté l’argent pour le stage il y a 4 ans mais le covid est arrivé et j’ai perdu mon emploi. J’ai donc dépensé la cagnotte et j’ai mis du temps a la reconstituer.
Là, j’en avais assez d’attendre!
Je ne pratique pas d’autre activité du vol libre et j’étais très impatiente à l’idée d’apprendre, et tranquille à la fois car encadrée par une famille peu rassurée mais confiante en moi et très encourageante. Pendant le stage, j’ai ressenti quelques peurs lors de la pratique, liées aux échecs, mais j’ai très vite rebondi.

Je pense poursuivre mon apprentissage, j’ai cependant quelques questionnements sur le matériel, pour commencer à pratiquer, j’ai besoin de l’aide des moniteurs: passer le cap de l’achat de matériel est conditionné à mon aptitude à voler seule. Pour le temps que je pourrais y consacrer, c’est en fonction du travail; le budget peut être un frein aussi, et pour trouver les sites de vol, c’est sans problème. Concernant l’accessibilité de cette discipline, le budget est le plus gros souci. Par ailleurs, trouver des clubs et des écoles c’est facile mais il est parfois difficile de trouver un premier contact, ce qui était mon cas. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas du tout trouvé que le fait d’être une femme soit un obstacle, et d’autant moins quand on en a la volonté ! Mon message pour les filles qui hésitent à se lancer: si elles n’essaient pas elles le regretteront!
J’ai fait mon stage initiation à l’école Toolaho, tenue par Hervé Duplan, et c’était top, super expérience et super équipe ! J’ai hâte de voler ! »

Christophe

Christophe est venu faire un stage afin de renouer avec le deltaplane après un premier stage infructueux et des soucis de santé. Sportif, il aime relever des défis et ce stage, visiblement, lui a donné matière !  

« Ce qui m’a amené au deltaplane, c’est le rêve de voler comme un oiseau, le visage face à la terre, et ce ressenti de vitesse et de liberté. J’ai fait un stage de parapente mais j’ai trouvé ça moins passionnant. Idem pour le parachute, il manque cette sensation de liberté. 
Par ailleurs je trouve cela plus original, je fais le même parallèle qu’entre le monoski et le snow pour le deltaplane et le parapente. Le deltaplane relève de la mécanique des fluides, il faut maitriser la machine, même sans acrobaties, il y a de l’intérêt. 

J’ai des diplômes en parachutisme, et j’avais d’abord réservé un baptême en biplace qui fut impossible. J’ai alors fait un baptême en ULM, puis mon premier stage delta fut un peu un échec: les stagiaires étaient jeunes et j’avais une revanche à prendre! J’ai ressenti quelques peurs sur la sécurité, et ma santé. Je me suis demandé si j’avais vraiment envie, et la pente école fut déconcertante. 

Pourtant je pense continuer mon apprentissage, et j’ai la volonté de rester encadré pour l’instant.
J’envisage d’acheter le matériel mais seulement quand j’aurais plus de maitrise et la proximité de sites de vol. Par ailleurs je ne connais que peu de gens dans le delta, surtout l’école. 

J’avais peu de contacts il m’a fallu trouver par moi-même mais l’accueil a été très chaleureux.
Je crois que le milieu est vraiment équitable entre hommes et femmes ainsi que pour les différences d’âge. Le budget est évidement un frein mais pas plus que pour d’autres activités comme le ski par exemple.

Les questions à se poser avant de venir en stage sont « as tu vraiment envie » ou encore « qu’est ce qui te fait hésiter », et une fois en stage, il faut prendre du plaisir. Ce sport a vraiment une dimension spirituelle, il est particulier: il demande beaucoup d’implication et de mon point de vue, de la chance aussi. Pour synthétiser, je dirais « aide-toi, le ciel t’aidera ! »

Xavier

 Xavier est venu apprendre le deltaplane en moto, tout seul avec sa tente, pour passer une semaine à lutter contre ses peurs et son très grand gabarit: pour l’anecdote, il a du prendre un biplace pour la pente école… !

« J’ai fait un essai de parapente mais il manquait quelque chose, voler face contre terre n’a pas d’équivalent. Et puis il y avait une vieille envie d’enfant, le souvenir du delta me suivait. Je me suis débrouillé pour trouver une école et c’était le bon moment pour venir faire ce stage : j’ai répondu à une impulsion et la région me tentait. 

En débutant cette formation, j’avais des appréhensions car j’avais vu surtout beaucoup d’accidents sur les réseaux, et j’avais des questions personnelles qui se bousculaient: l’envie et la peur se mélangeaient.
Pendant le stage j’ai ressenti des peurs, mais j’ai insisté, j’ai progressé puis régressé mais j’ai eu des déclics ; maintenant je pense continuer de me former car je ne veux pas rester sur l’échec de n’avoir pas pu faire de grand vol. 

Les possibilités pour une pratique éventuelle dans le futur sont partagées car il est difficile pour moi de trouver les possibilités de sites de vol, temps, budget…
Pour ce qui est d’acheter du matériel, j’attends de voir si je peux pratiquer.
Je ne trouve pas que cette pratique soit très accessible, elle demande beaucoup d’engagement. 

A la question « que dirais tu à ceux/celles qui souhaitent essayer ? » je répondrais « t’es sur ? ! » (rires) … plus sérieusement je crois que c’est un choix personnel, pour moi, le choix du dépassement de soi. 

C’est un sport très particulier, qui touche à la mécanique des fluides, un sport élémentaire, il est très intuitif, il demande de la subtilité et dont la récompense est à la hauteur avec cette élévation instantanée!
J’ai pris une claque avec ce stage, c’était dur, mais ça valait le coup.
L’école Toolaho est vraiment chouette, très bonne synchronicité entre les moniteurs, je la recommande clairement ! »

Romane

« J’ai eu envie d’apprendre à piloter car c’est le vol le plus proche de celui des oiseaux.
Le rêve de voler et le fait que mon père soit instructeur m’ont poussé à m’y mettre, j’ai grandi dans l’ambiance.
Quand mon père m’a proposé de participer à ce stage, j’ai eu une sorte d’éprise de conscience, et il a ajouté qu’il y avait des femmes qui participaient à cette session, ce qui a fini de me décider. 
J’ai eu envie d’apprendre à piloter car c’est le vol le plus proche de celui des oiseaux.
Le rêve de voler et le fait que mon père soit instructeur m’ont poussé à m’y mettre, j’ai grandi dans l’ambiance.

Quand mon père m’a proposé de participer à ce stage, j’ai eu une sorte d’éprise de conscience, et il a ajouté qu’il y avait des femmes qui participaient à cette session, ce qui a fini de me décider. 
J’ai eu envie d’apprendre à piloter car c’est le vol le plus proche de celui des oiseaux.
Le rêve de voler et le fait que mon père soit instructeur m’ont poussé à m’y mettre, j’ai grandi dans l’ambiance.

Evidement, maintenant, j’ai encore plus envie de continuer!
Pour une éventuelle pratique à venir, je n’ai pas de craintes concernant les sites de vol, pour le temps à libérer, ça s’organise, et le budget est ce qui semble le plus compliqué mais en faisant des économies ça devrait aller…



Pour ce qui est du matériel, je compte suivre les conseils des enseignants quand je serai prête à voler.
Pour un éventuel achat de matériel, le premier grand vol sera décisif…

Pour pratiquer cette discipline, je pense qu’il faut s’en donner les moyens, surtout question budget et temps mais c’est réalisable.

Je n’ai pas trouvé que le fait d’être une femme soit un obstacle.
Pour les filles qui souhaiteraient essayer, je dirais qu’il faut foncer, essayer, il y règne une très bonne mentalité!

Pour moi le deltaplane est plus qu’un simple sport, il y a une dimension spirituelle qui questionne et pousse dans ses retranchements.

Laora

J’ai testé le parachute et l’ULM mais je n’ai pas ressenti le même intérêt que pour le deltaplane. J’ai fait un baptême en biplace à Annecy et ça m’a décidé.
Je suis actuellement en stage de perfectionnement, c’est à dire que j’ai déjà appris à piloter mais j’ai besoin d’encadrement pour être plus autonome.

J’ai un peu d’appréhension, cela nécessite un travail sur soi-même, oser aller jusqu’au bout, j’ai parfois de gros stress et un cap à passer.
J’ai mis beaucoup de temps à être à l’aise et le premier grand vol a été très stressant, j’ai d’ailleurs déjà vécu un petit accident. Ma formation a pour but de travailler sur le stress du trauma, j’ai actuellement à mon actif 15 ou 20 vols.

Je pense évidement continuer à me former. Pour la suite de ma pratique j’ai à proximité des sites de vol accessibles mais j’ai besoin d’être encadrée encore. Concernant le temps, j’ai pas mal de disponibilité.
J’ai déjà mon matériel, un harnais et une aile, une Nuage. Je connais quelques deltistes qui volent régulièrement.

Concernant l’accessibilité de cette activité, il faut préciser que c’est un choix à faire car elle a un certain coût, et il peut se poser la question du gabarit pour le matériel, ce qui est mon cas.

Je n’ai jamais trouvé que le fait d’être une femme était un frein, j’ai été très bien accueillie. Mon message aux filles qui hésitent à essayer est de le faire ! Ce sport ne revêt pas forcément pour moi de dimension psychologique, mais il m’a permis de réaliser un rêve.

Enora

Je pratique la plongée et il ne me manquait qu’un élément de pratique pour être dans une autre dimension, je voulais voler, c’est le rêve d’Icare.

J’ai testé le parachute mais il manquait quelque chose dans la pratique de ce sport, un ami qui pratique le delta m’a amenée vers une école. J’ai de bonne disponibilités au niveau du boulot, des vacances.

J’avais commencé l’année dernière avec très peu de temps, j’ai fait un biplace à cette occasion, et un peu de pente école, j’avais la volonté de terminer cette formation.
J’ai ressenti beaucoup de joie et j’étais très pressée à l’idée de commencer la formation. Je n’ai pas d’angoisses, je suis plutôt confiante, et pas de peurs quant à la pente école mais j’en aurai peut être pour les premiers grands vols. 

Je n’ai pas d’angoisses, je suis plutôt confiante, et pas de peurs quant à la pente école mais j’en aurai peut être pour les premiers grands vols. 

Je pense continuer à me former mais ou et comment ? J’ai des contraintes de dates et de finances.
Je ne sais pas si je pourrai me rendre disponible pour la suite mais j’ai l’envie donc je trouverai des solutions. Passer le cap d’achat de matériel dépendra de ma capacité à voler seule, avant, je pense voir à emprunter du matériel pour apprendre. Je ne connais pas beaucoup de pratiquants mais j’ai un ami ancien deltiste.

Je ne trouve pas la pratique du delta très accessible dans la mesure ou cela demande de la mobilité, elle a un coût et le matériel n’est pas forcément accessible, mais je ne trouve pas que le fait d’être une femme constitue un obstacle, ce n’est pas du tout un milieu machiste.
Mon message aux filles qui souhaiteraient essayer est d’y aller, tout simplement, de s’interroger sur les raisons qui les y poussent et leur volonté de tester.

Le deltaplane est un sport « comme les autres » il ne revêt pas de dimension particulièrement psychologique pour moi. Dans l’école Toolaho j’ai eu le sentiment d’une ambiance vraiment top, dans un lieu paisible, et j’ai eu la chance d’avoir les bonnes conditions météo pour l’apprentissage, des instructeurs très investis et ça donne vraiment envie !

Et toi ? Pourquoi pas ?