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Kit Bluetooth pour la radio ? Un retour d’expérience.

«…on vit dans une époque sans fil et on est obligés de se trainer des merdes pareilles…»

Extrait de la minute 27 de Into the Sky (2009), film culte de François Isoard.

­Depuis quelques années, il existe des systèmes Bluetooth qui permettent de s’affranchir des câbles pour relier la radio VHF au casque et au bouton PTT (Push-To-Talk). Après quelques essais, j’ai fait ma première saison complète sans fil. Voici mon retour d’expérience.

­Le matériel

Le système est composé :

  • d’un dongle qui se fixe directement sur la radio (connexion à deux jack, comme Kenwood ou Beaofeng, je n’ai pas connaissance des dongles pour Yaesu ou Icom),
  • d’un combiné haut-parleur/micro (headset) pour le casque,
  • d’un bouton PTT à mettre au doigt ou bien sur la speedbar.

Les trois éléments sont connectés en Bluetooth, et chacun est rechargeable via un câble USB.

Il y a plusieurs plateformes pour acheter ce matériel, dont celle de Sasha Serebrennikova. L’ensemble dongle/PTT est quasiment toujours le même. Pour le headset, j’ai trouvé le modèle de meilleure qualité cité dans l’article du OZ Report.

Le mode d’emploi fourni explique comment appairer (pairing) les trois éléments (il faut bien appuyer longtemps sur le bouton du dongle pour qu’il se mette en mode pairing, je me suis fait avoir les premières fois). Il suffit d’appairer le système une fois pour toutes et après la connexion se fait automatiquement dès que dongle et headset sont allumés (avec un message “Connected” qui le confirme). ­
­En cas de batterie faible, le headset donne un message du style « Low Battery ». Et si le dongle est déchargé, le message sera plutôt « Disconnected ». Si une des batteries est à plat, on peut toujours avoir un plan B, en déconnectant le dongle (qu’on a sécurisé avec une ficelle et un velcro) de la radio, ce qui permet au moins d’écouter.
Je n’ai jamais eu de panne de batteries en vol. Il semble suffisant de recharger dongle et headset tous les trois longs vols, et le PTT une fois par saison.

Motivations :

Deux raisons principales m’ont motivé à passer au sans fil :

  • Éviter les câbles, qui risquent de casser et qui peuvent être la source de déclenchements intempestifs.
  • Pouvoir placer la radio à un endroit facilement accessible en vol pour la manipuler (du velcro 3M Dual Lock sur la barre de contrôle profilée dans mon cas).

Avantages

En utilisant ce système, je me suis rendu compte d’autres avantages.

  • On peut manipuler la radio en vol, ce qui permet non seulement de régler facilement le volume, mais aussi de faire du zapping sur les canaux mémorisés sur la radio. Par exemple, dans ma radio j’ai mis en mémoire :
    La fréquence du club (154,150 MHz avec une tonalité CTCSS réservée au club).
    154,150 MHz pour entendre tout le monde sur la fréquence des pilotes, mais avec une tonalité CTCSS uniquement pour l’émission pour que mes copains du club puissent m’entendre.
    Fréquences ou tonalités CTCSS d’autres clubs et zones de vol.
    143,9875 MHz, pour pouvoir avoir un aperçu des balises en vol et éventuellement gérer une urgence.
  • On peut facilement programmer la radio à partir d’un PC avec le logiciel CHIRP et un câble USB-Jack radio.
  • À tout moment, sans avoir à la sortir d’une poche, on peut vérifier si la radio est bien en marche, sur quelle fréquence, et si elle déclenche en émission (peu probable avec ce système, de toute façon).
  • Pas besoin d’être dans le harnais et « câblé » pour faire l’essai radio.
  • Au niveau sécurité, ça renforce les avantages de la méthode d’accrochage à l’australienne. Cette méthode se base sur le fait qu’on accroche le harnais à l’aile d’abord et surtout qu’on ne se décroche jamais après. Les câbles et les connecteurs radio sont souvent un frein pour sortir du harnais ce qui nous pousse à faire plus simple en nous décrochant => DANGER !!

Avec le système sans fil, sortir et enfiler à nouveau le harnais, sans le décrocher de l’aile, se fait très rapidement, et il n’y a pas besoin de refaire l’essai radio.